Un projet fédératif
né d'une passion à partager!!!!
JOHN FORD

JOHN FORD (1586 - env. 1639) Nous savons que John
Ford était issu d'une famille terrienne du Devonshire et qu'il fut baptisé
à Ilsington (Devon). Il n'est pas certain qu'il soit allé à Oxford, mais
il fut admis au Middle Temple, pour y faire ses études de droit, en 1602.
Il est probable qu'il y resta assez longtemps, peut-être en qualité de juriste
(avocat-conseil ?), mais nous n'avons aucune preuve. Même la date de sa
mort est controversée - 1639 ? - et peut-être survécut-il jusqu'à la Restauration.
Il accède à la notoriété grâce aux pièces qu'il écrivit en collaboration
avec divers auteurs: Dekker pour La Sorcière d'Edmonton (The Witch of Edmonton,
1621), Le Favori du Soleil (The Sun's Darling, 1624), Middleton, Massinger,
Rowley, Fletcher. Il est hasardeux de le juger sur ces pièces, la part de
la collaboration de chacun étant toujours incertaine, mais on peut dire
que c'est avec ces auteurs qu'il apprit son métier. Parvenu à la maturité
à l'époque où les grands jacobéens ont produit tous leurs chefs-d'œuvre,
il a plus de quarante ans quand il écrit sa première pièce, La Mélancolie
de l'amant (The Lover's Melancholy, 1628), qui doit beaucoup à Shakespeare.
Il est vrai que Ford avait pu voir jouer Hamlet, le premier des grands "mélancoliques".
Il doit aussi beaucoup à Robert Burton, dont l'ouvrage capital, The Anatomy
of Melancholy (1621), établissait la suprématie de la mélancolie (théorie
des humeurs) sur l'humanité entière. Dans cette tragi-comédie, où les amoureux
sont tous plus ou moins sujets à la maladie, où le travesti complique agréablement
le jeu auquel se livrent les couples qui aspirent à s'unir, la mélancolie
cède le pas à l'amour comblé. Son ombre, toutefois, plane sur l'œuvre ultérieure.
Dans les trois grandes tragédies de Ford, en effet, Dommage qu'elle soit
une putain ('Tis a Pity She's a Whore, jouée en 1626 - 1627, publiée en
1633), la plus fameuse de ses pièces, Le Sacrifice de l'amour (Love's Sacrifice,
jouée en 1627, publiée en 1633) et Le Cœur brisé (The Broken Heart, jouée
en 1632, publiée en 1633), c'est une vision sombre et exaltante qui nous
est offerte. La violence des passions, la frénésie des gestes qui donnent
la mort et vont au-delà de la mort, le stoïcisme feutré qui sous-tend l'extrême
tension de l'orgueil, tout cela crée un climat qui n'appartient qu'à Ford.
On peut vraiment parler de tragédie fordienne, et ce n'est pas, comme on
l'a trop souvent répété, une étape de la décadence. C'est au contraire un
moment rare du drame jacobéen, où, pour la première fois peut-être, les
attitudes des personnages ne sont pas calculées en fonction de la situation
où ceux-ci se trouvent placés, mais, tout issues de l'événement qu'elles
soient, elles ont la valeur pathétique exemplaire et forcent l'admiration.
Chez Ford, on apprend à aimer, on apprend à mourir, on apprend à se taire,
ou plutôt à dire en peu de mots, avec une exquise élégance et sans éclats
de voix, les paroles définitives qui scellent une destinée. Ford invente
sa propre rhétorique, elle est vraiment calquée sur le mouvement intérieur
des passions, et elle aboutit au silence lorsque se brisent les fibres du
cœur. © 1997 Encyclopædia Universalis France S.A. Tous droits de propriété
intellectuelle et industrielle réservés.
La pièce

Dommage que ce soit une putain
(NOUVELLE TRADUCTION DE JEAN-MICHEL DEPRATS)
Cette pièce, dont les personnages sont possédés,
soulevés, mystifiés par l'esprit des pièces élisabéthaines du XVIIème siècle,
allie féerie et humour pour une critique acerbe d'une société décadente. C'est
la pièce la plus scandaleuse du répertoire élisabéthain. John Ford, contemporain
de Shakespeare, l'écrit aux environs de 1630. Auteur prolifique, notamment
de ce beau "Cœur brisé", Ford nous révèle ici une des écritures les plus charpentées
et les mieux équilibrées, probablement par le fait qu'elle constitue une des
dernières œuvres du genre, représentée peu avant que les puritains ne censurent
ces auteurs par la fermeture des théâtres d'Angleterre - elle durera près
de vingt ans - éteignant ainsi définitivement une des écritures les plus flamboyantes
du monde. Le propos, en quelques mots, nous raconte l'amour passionné que
Giovanni éprouve pour Annabella, qui l'aime en retour. Malgré les imprécations
d'un tuteur ecclésiastique et contre l'avis de tous, ils se plongent voluptueusement
dans les désirs charnels... et le fruit de leurs ébats ne tardera pas à apparaître
au vu de tous. Quelle différence avec Roméo et Juliette, Orlando et Rosalinde
ou même Hamlet et Ophélie ? Elle est de taille. Les deux amants sont unis
par un autre lien, le plus fort d'entre tous : ils sont frère et sœur, donc
maudits et voués à une fatalité tragique qui les conduira à la mort. Même
si cet amour interdit va nous apparaître paradoxalement comme un acte de pureté
car il symbolise le refus farouche des jeunes gens d'adhérer à une société
plus que corrompue, Annabella, mariée de force à Soranzo, en sera la victime
expiatoire. Giovanni, lui, écartelé entre la jalousie et l'orgueil sombrera
dans une folie meurtrière, barbare, qui nous conduira à un très "unhappy end"
digne des plus grandes tragédies du genre.
Le projet

Altérité et transversalité du théâtre
amateur en Essonne
Un projet fédératif né d'une passion à partager
Définition : Favoriser un
concept d'appartenance à un territoire à partir du théâtre amateur par la
construction d'un événement culturel sur le département, Travailler à l'identité
culturelle du département de l'Essonne.
Constat : Les associations
de théâtre amateur connaissent divers parcours. Elles se retrouvent cependant
autour de quelques caractéristiques :
§ les spectacles sont le plus souvent joués "à la
maison",
§ les distributions sont quelquefois déséquilibrées,
§ on travaille jusqu'à un an un spectacle qui sera
très peu joué…,
§ les membres de chaque compagnie connaissent des
motivations très différentes,
§ les échanges sont possibles entre compagnies mais
peu pratiqués,
§ les amateurs vivent beaucoup en circuit fermé
(entre amateurs),
§ les lieux de diffusion sont en nombre très restreint.
Les associations de théâtre amateur ont des fonctionnements
également très divers. Pourtant, pour avoir échangé nos expériences, nous
avons fait quelques recoupements :
§ une bonne formation ne peut être prise en charge
qu'en liaison avec des professionnels, des artistes de métier,
§ la fidélisation d'un public à moyen et long terme,
jamais vraiment acquise, est possible en alternant spectacles amateurs et
spectacles professionnels… si le dénominateur commun est d'abord une recherche
de qualité,
§ les associations emploient des artistes et donc
leur permettent, pour une part, de vivre de leur métier,
§ il y a beaucoup d'énergie à mettre en commun.
Cette même énergie ne suffit pas toujours, isolée dans une structure,
§ le besoin de reconnaissance est important ; nous
lui cherchons une légitimité,
§ la passion est le plus sûr moteur de la pérennité
de l'activité théâtre…
Notre besoin est donc fort de s'ouvrir, de permettre
une plus large expression de notre passion. Notre désir est grand de partager,
d'échanger, de développer des circuits de plaisirs de l'art théâtral. Notre
volonté dans le cadre du projet est de faire en sorte que le théâtre amateur
ne se définisse plus par la complaisance, par la facilité, mais par une recherche
de l'excellence tant du point de vue de la qualité artistique que dans l'implication
et la responsabilisation des amateurs eux-mêmes. Ainsi, tous les comédiens
participant au spectacle devront participer financièrement à son élaboration.
Objectifs FEDERER DES PASSIONS,
DES ACTIONS, DES ASSOCIATIONS
C'est un premier pas.Nous mettons en commun notre
volonté. Elle est canalisée, c'est notre choix, par un artiste. Nous maîtrisons
le projet, il a la maîtrise du spectacle.
IMPLIQUER LES ACTEURS, LES ELUS ET LES POPULATIONS
Notre conviction doit trouver une crédibilité. Aussi
nous nous voulons contagieux pour associer tous les acteurs de la vie culturelle.
Notre ambition est de transformer nos rencontres en partenariat. Chacun a
un rôle à jouer dans notre expérience ; que l'on ait une responsabilité professionnelle,
un engagement d'élu ou une sensibilité portée sur la culture.
ALLER AU PLUS LOIN… C'EST A DIRE AU PLUS PRES
Nous irons partout où l'on nous accueillera et nous
espérons associer le spectacle au patrimoine départemental. Nous irons aussi
bien dans les plus grandes salles qu'en milieu rural ou dans les quartiers
sensibles, là où l'on ne va pas, pourvu que l'on se rencontre, que l'on participe
à donner une image d'un théâtre qui se propage, qui se partage, auquel tout
le monde a droit. Notre passage sera, qui sait ? le révélateur d'un développement
du théâtre amateur en Essonne. Ainsi, les plus petites communes pourront,
en notre compagnie, organiser une soirée théâtrale ; une soirée qui ne sera
pas jouée … "au rabais" !
FAIRE GAGNER LA QUALITE, DONNER LE GOUT, ANCRER
LE DESIR
La réalisation de Dommage que ce soit une putain
permettra la mise en place d'une démarche culturelle départementale en direction
du théâtre. Elle favorisera, c'est également un objectif, l'émergence de nouveaux
lieux de diffusion. Elle sera une invitation à la pratique théâtrale. Elle
sera tout cela si nous trouvons, au travers de notre fonctionnement bipolaire,
un chemin vers une qualité reconnue. Notre motivation personnelle et collective
doit s'imprégner de ce souci existentiel de reconnaissance ; celui-là même
qui nous entraîne à l'essentiel. Organisation
ORGANISATION ARTISTIQUE
Olivier Baucheron - Théâtre de Sarah COORDINATION
Edmond Thanel - Théâtre De L'An Demain - Roinville s/s Dourdan Gérard Cabalero
- M.J.C. de Villebon Eric Chevreau - M.J.C. de Chilly-Mazarin Alain Daroux
- Théâtre de l'Impromptu - Courcouronnes Jean Lévécot - UDMJC Catherine Régula
- M.J.C. de Ris-Orangis
PARTENAIRES
Ministère Jeunesse et Sport Conseil Général de l'Essonne
DRAC Ile de France Union Départementale des MJC A.C.T.E. 91 Ville de Chilly-Mazarin
Ville de Courcouronnes Ville de Ris-Orangis Ville de Roinville s/s Dourdan
Ville de Villebon / Yvette Centre Culturel de Bures / Yvette Centre Culturel
de Dourdan
Le metteur en
scène et le comédiens

Olivier BAUCHERON
Né en 1961 à Cusset dans l'Allier, il "monte" à
Paris en 1986. Il participe à de nombreux spectacles en tant que comédien
: Sophocle, Molière, Kleist, Shakespeare, Tchekhov, Marivaux, Beaumarchais,
Albee, Semprun Maura, Duras, Strindberg, Racine, Guelman, Grumberg. En 1994,
il fonde sa compagnie - Le Théâtre de Sarah, implantée à Athis-Mons - et signe
plusieurs mises en scène : Garcia Lorca, Marivaux, Steve Gooch, Jean-Claude
Grumberg, Goldoni, Mishima, Jean-Claude Brisville, Alain Gautré. En 1998,
il réalise une pièce de Jean-Claude Brisville, L'Entretien de M. Descartes
avec M. Pascal le Jeune dans laquelle il joue le rôle de Blaise Pascal. Cette
création sera retenue par le Conseil Général de l'Essonne dans le cadre de
l'opération ESSONNE EN SCENE. Au cinéma, il interprète plusieurs rôles dans
de nombreux courts-métrages sous la direction, entre autres de Claude Petit,
Ivan Stephano, Pierre Gavary, Isabelle Nojeant, Patrick Morin, Yannick Cohen,…
Comédiens
Albert BOUCHY Frère Bonaventure Théâtre-École -
MJC Ris-Orangis
Jessy CROSNIER Annabella Théâtre-École - MJC Ris-Orangis
Alain DAROUX Richardetto Théâtre de l'Impromptu
- Courcouronnes
Luc GRONDARD Grimaldi Théâtre de l'Impromptu - Courcouronnes
Jean-François HUSSON Donado Théâtre de l'Impromptu
- Courcouronnes
Delphine ICARD Putana Théâtre de L'An Demain - Roinville
s/s Dourdan
Bernard LAMPERT Cardinal Atelier-Théâtre - MJC Chilly-Mazarin
Aurélie LE MOIGNE Hippolita Théâtre de L'An Demain
- Roinville s/s Dourdan
Bertrand L'HERMINIER Florio Théâtre de L'An Demain
- Roinville s/s Dourdan
Xavier MAUFROY Soranzo Théâtre de L'An Demain -
Roinville s/s Dourdan
Benoit Poisson Giovanni Atelier-Théâtre - MJC Chilly-Mazarin
Jacques SAUCEDE Vasquès Théâtre de L'An Demain -
Roinville s/s Dourdan
Edmond THANEL Bergetto Théâtre de L'An Demain -
Roinville s/s Dourdan
Céline Philotis Atelier-Théâtre - MJC Chilly-Mazarin
André Lestrat Poggio "Rien que du beau
monde" Dourdan
Conditions Technique
et financières

Profondeur de scène
8 à 10 m
Ouverture de scène
10 à 12 m
Éclairages 50
PC - 20 Découpes - 12 PAR ä 80KW
Régie (lumière et son) ·
1 jeu d'orgue 96 circuits ; · 1 platine à cassettes ; · 1 platine CD ; · 1
Revox ; · ampli + enceintes.
Nombre de personnes ·
17 comédiens · 2 régisseurs Installation ·
montage 3 heures
·
démontage 2
heures ·
réglages (lumière et son)
3 heures
CONDITIONS FINANCIÈRES
Prix du spectacle ·
une représentation 12 000 F TTC ·
deux représentations 20 000 F TTC ·
à partir de trois représentations 9 000 F TTC /
représentation
Repas, transport et droits d'auteur en sus.
Conditions particulières
Diverses prestations sont possibles autour de ce spectacle : animation, conférence
en milieu scolaire ou universitaire, débat pour le compte de toute personne
morale (association, MJC, Centre Culturel, commune,…). La demande doit en
être formulée au préalable. Le coût sera calculé en fonction du nombre de
représentations et compte tenu des prestations sollicitées. Exemple : une
représentation + une animation sur le Théâtre Élisabéthain (2 heures) ä 14
000 F
Contacts

Olivier BAUCHERON -
Théâtre de Sarah 5 Chemin de la Forge 91200 - ATHIS-MONS Mob. 06.63.60.28.89
Edmond THANEL - Théâtre de L'An Demain 11 Chemin
de la Cavée - BEAUVAIS 91090 - ROINVILLE S/S DOURDAN Dom. 01.64.59.85.39 -
Bur. 01.30.77.86.06 - Mob. 06.83.42.50.82 edmond.thanel@alcatel.fr
Alain DAROUX - Théâtre de l'Impromptu 6 Rue
du Lunain 91090 - LISSES Dom. 01.64.97.67.56 - Bur. 01.69.88.22.88 sofadrx@club-internet.fr
Gérard CABALERO - MJC de Villebon 8 Rue des
Maraîchers 91140 - VILLEBON / YVETTE Bur. 01.60.10.59.37 - Fax 01.60.10.48.04
Eric CHEVREAU - MJC de Chilly-Mazarin 18 Rue
Pierre Mendès-France 91380 - CHILLY-MAZARIN Bur. 01.69.09.01.87 - Fax 01.69.09.26.17
Jean LÉVÉCOT - UDMJC 1 Rue Léon Blum 91130 -
RIS-ORANGIS Bur. 01.69.43.04.01 - Fax 01.69.43.61.13